Van Gogh, au son de la couleur est un spectacle sonore, une expérience sensorielle. La scène est plongée dans la pénombre et chacun·e reçoit un cache pour les yeux. Libre à chacun·e de le porter. Vous êtes alors projeté à l’intérieur de l’esprit du peintre, et devenez auditeur·rice privilégié·e des pensées de l’artiste, des voix de celles et ceux qui ont animé sa vie. Dans cet espace imaginaire, Vincent Van Gogh et son frère Théo dialoguent et se déplacent. Privé de la vue, vos autres sens s’aiguisent et vous percevez désormais leur présence et leurs mouvements.
Entre 1872 et 1890, Van Gogh et son frère tissent dans leur échange épistolaire, un lien fraternel fort. A travers leur correspondance, on découvre, au-delà de sa vie difficile, sa passion pour la couleur, son amour pour les paysages. Sous sa plume se dessine sa folie mais surtout sa vision de l’art comme vecteur de bien-être dans la société. Qui de mieux qu’un peintre pour faire naître des images en soi et qui de mieux que Van Gogh pour vous raconter son histoire ? Son parcours est digne d’un drame de théâtre, dont les réflexions sur la peinture et sur la vie rurale tanguent entre poésie et philosophie.
Basé sur la privation de la vue, ce spectacle inclusif pour les personnes aveugles et malvoyantes raconte l’histoire fascinante du peintre néerlandais à travers les dialogues, les monologues, les respirations, les silences et les mouvements. Une bande sonore composée d’une complexe architecture de sons, de voix enregistrées et de musique englobe le récit.
Avec : Domenico Doronzo et Martin Durrmann
Mise en scène : Jérémie Bielmann
Dramaturgie et œil extérieur : Audrey Launaz
Créateur musical et technicien son : Basile Toussaint Lachaise
En collaboration avec la Fédération des Aveugles et Malvoyants de Fribourg
La musique de Ploya Cordas été composée en grande partie par Randolph Hunziker et Valérie Bernard et est complétée par des oeuvres de Heitor Villa-lobos, Marin Marais et Astor Piazzola. La collaboration des deux artistes a donné naissance à des compositions communes d'une puissante originalité mêlant habilement ces influences classiques, traditionnelles et contemporaines.
Une grande variété d'émotions et d'ambiances y sont explorées: ensemble, Randolph et Valérie ont su fusionner leur créativité pour donner vie à quatre pièces du programme; des oeuvres harmonieuses aux mélodies envoûtantes, où l'on est parfois chaloupé par des rythmes balkaniques, par un oud ou par une courte danse baroque et saupoudré tantôt par de généreuses harmonies nordiques, tantôt subtilement teintées du jazz, de musique classique ou de flamenco.
Le duo Ploya Cordas est constitué de Valérie Bernard, professeure de violon/alto au Conservatoire cantonal du Valais, et d’Antony Corbière, un multi-instrumentiste passionné de musique du monde, qui excelle à la guitare, à l’oud et à l’archiluth. Cette rencontre détonante est une invitation permanente au voyage, temporel comme géographique.
Ploya Cordas
Valérie Bernard, violon et alto
Antony Corbière, guitare, oud et archiluth
Concert programmé par Les Amis de la Musique d'Aigle et du Chablais.
Sur scène, deux comédiennes partagent les ressentis vifs, douloureux, brûlants de la perte de l’amour. Est-ce une rupture unique ou plurielle ? Peu importe. Peu à peu, elles réalisent que leur expérience du couple et leurs comportements sont prédéfinis par les constructions sociales intégrées tout au long de leur vie, de la naissance à l’âge adulte, à vivre l’amour « comme des femmes ». Et s’il existait une multitude de manières d’aimer ? Et si elles trouvaient, en toute liberté, ce qui leur correspond ?
De la douleur de la rupture amoureuse aux joies de l’indépendance, en passant par la déconstruction du couple, Effondrement de l’amour est un journal d’une rupture et d’une renaissance. Il étudie en toute sincérité les raisons d’un naufrage et la possibilité d’un renouveau tout en décortiquant la notion contemporaine du couple. En analysant les différentes visions de la romance, les actrices essaient de saisir comment le rapport à l’autre et l’estime de soi sont conditionnés socialement.
Comprendre les idées reçues et s'en distancer pour pouvoir rebondir. En filigrane, ce spectacle invite le public à questionner sa propre vision de l'amour pour vivre enfin pleinement. Il rappelle la nécessité d’une réelle éducation émotionnelle et relationnelle pour survivre dans une société empreinte de projections réductrices de la féminité et de la masculinité.
Avec : Aurélie Rayroud et Anastasia Fraysse (Agathe Fellay à la création)
Texte et mise en scène : Aurélie Rayroud
Regard extérieur : Sarah Eltschinger
Scénographie : Vincent Loup
Technique : Antoine Mozer
Deux artistes de cirque se présentent au théâtre pour une audition, espérant se reconvertir dans un milieu qu’ils pensent plus rentable. Selon elle et lui, le public préfère les théâtres aux chapiteaux. Mais le duo arrive en retard à l’audition et l’accès à la scène est fermé. Les deux artistes décident alors de jouer pour les personnes présentes, venues simplement dîner.
Qu’est-il légitime de présenter au théâtre ? L’art circassien a-t-il sa place au milieu des grands textes classiques ? Les interprètes vont pouvoir explorer les frontières entre ces deux mondes.
Devenu un rendez-vous traditionnel du Théâtre WAOUW, le dîner-spectacle improvisé est l’occasion parfaite de se régaler entre deux éclats de rire. Cette année, l’événement prend une tournure nouvelle en mettant les arts du cirque à l’honneur.
Texte et mise en scène : Christopher D. Gasser
Jeu : Roméo Henchoz, Yoan Eppner et Diane Lou Pellaud Eastes
Événement organisé en partenariat avec le SEMO Chablais.
Reprenant les codes du documentaire, Band(e) à part raconte l’histoire d’un groupe de musique fictif, suivi par une équipe de tournage dont vous êtes l’œil de la caméra. Vous assistez donc aux scènes de vie du groupe, entre répétition, interviews individuelles et images « volées ». Vous découvrez ses membres dans leur moment de joie intense, comme dans leur moment de gêne, d’échec ou de discorde. Progressivement apparaissent les fragilités, les blessures narcissiques, le besoin inassouvi de reconnaissance. Des failles se dessinent qui pourraient compromettre le groupe, le scinder, le faire exploser.
Au sein d’un groupe, nous assumons souvent un rôle, choisi ou imposé, ressenti ou nié, apprécié ou subi. Dans Band(e) à part le Collectif Duncan s’interroge sur les mécanismes qui régissent les interactions sociales au sein d’un groupe d’individus. Concevoir à plusieurs un objet, artistique ou non, nous contraint à confronter sans cesse nos points de vue, nos ambitions individuelles. Mais que reste-t-il de chacun.e au final ? Et quels sont les événements qui peuvent amener un groupe à la rupture ?
Avant de créer le Collectif Duncan, Paul, Boris et Coralie ont monté Don’t Kill Duncan, un groupe electro-pop-rock. C’est ainsi que le milieu de la musique actuelle a été choisi comme terrain d’exploration de ce spectacle. Une première version en format court a été créée dans le cadre des Midi Théâtre en 2021. Le collectif a ensuite développé la version longue qui alterne entre scènes de jeu, projections vidéo et moments de musique live, avec les compositions originales de leur «vrai» groupe.
Avec : Paul Berrocal, Boris Degex et Coralie Vollichard
Œil extérieur : Alain Börek
Lumières : Tiago Branquino
Son : Luca Manco
Scénographie : Wendy Tokuoka
Que peuvent faire trois femmes comédiennes et chanteuses sur un plateau de théâtre ? La cuisine, bien sûr ! Mais le temps de confectionner une tarte aux pommes, elles l’ouvrent : de Elijay à Dalida, de Barbara Pravi à Angèle, la chanson d’aujourd’hui se mêle à celle d’hier et fait écho aux mots de trois intellectuelles contemporaines. Ensemble, ces paroles racontent le(s) féminin(s) du point de vue des femmes.
Impulsions féminines, c’est l’histoire du féminin, d’une journée ou d’une vie, livrée au travers de chansons françaises de femmes d’hier et d’aujourd’hui, arrangées par le trio Bouche B. Parfois chanteuses, parfois porteuses de paroles, c’est aussi au travers des mots de trois autrices inspirantes qu’elles échangent et questionnent : Anne Dufourmantelle, Kae Tempest et Isabelle Delanoy. Une psychanalyste et philosophe, un·e poéte·sse activiste et une écologiste théoricienne de l’économie symbiotique.
Portée par l’envie de faire découvrir ou redécouvrir ce classique de Shakespeare de manière ludique et pétillante, la compagnie Temps Zéro s’empare de la célèbre « pièce écossaise » avec l’envie d’interroger la malédiction qui l’entoure. Afin de pouvoir en rire tout en la respectant, elle fait usage de marionnettes qui peuvent tranquillement mourir et ressusciter, subir les foudres célestes sans que cela soit grave. Les artistes se permettent aussi quelques libertés de narration, tout en donnant à entendre la langue de l’auteur.
Mise en scène : Sophie Pasquet-Racine
Jeu, chant et arrangements : Constance Jaermann, Marylène Müller et Charlotte Thibaud-Moussouli
Violoncelle : Lucie Gockel
Guitare : Germain Umbdenstock
Percussions : Jérôme Berney
Création lumière : David Baumgartner
Costumes : Tania D’Ambrogio
Un prix prestigieux que le Prix Antonio Mormone, dédié à la mémoire du fondateur de la Société des Concerts de Milan, incroyable "talent scout" qui a su découvrir des artistes comme Evgenij Kissin (président honoraire du Prix), Stanislav Bunin ou Beatrice Rana, lorsqu’ils étaient encore aux études, et les aider à construire leur carrière.
Le prix sélectionne 10 demi-finalistes exceptionnels, et les suit pendant toute une saison en les faisant évaluer à des artistes importants ou des publics. Suite à ces épreuves « sur le champs », 3 finalistes seront choisis au primtemps 2025 pour affronter la scène de la Scala de Milan et tenter de décrocher le Prix.
À l'occasion de cette soirée exceptionnelle, le public des Amis de la Musique aura lui aussi l’occasion de donner son avis sur la performance de l'artiste invité !
Demi-finales du Prix International Antonio Mormone
Amia Janicki, violon
Concert programmé par l'Association des Amis de la Musique d'Aigle et du Chablais.
Macbeth, c’est l’histoire de Lady Macbeth qui, ayant entendu une prophétie selon laquelle son mari deviendrait roi d'Écosse, incite Macbeth, son époux, à tuer ce dernier afin de s’emparer du trône. Horreur ! Vous venez de le dire trois fois ! Or on ne peut pas prononcer son nom sans se porter malheur ! Ce serait l’incantation des sorcières au début de la pièce qui en serait la cause, ou encore Dieu voulant châtier la malveillance de Mac... Les légendes sont nombreuses. On ne compte plus le nombre d’anecdotes sur les accidents survenus lors du travail ou des représentations de la pièce maudite. Mais alors peut-on jouer Macbeth ? Peut-on échapper à la malédiction si on joue son histoire mais pas son texte ? Ou peut-on se jouer de la malédiction en l’intégrant au spectacle ?
Ainsi, Macbeth… ou presque, c’est presque l’histoire, presque le texte, presque les scènes, presque les personnages de Shakespeare… à un petit détail près : que se passe-t-il si on décide que la tragédie, c’est pas forcément grave ?
Portée par l’envie de faire découvrir ou redécouvrir ce classique de Shakespeare de manière ludique et pétillante, la compagnie Temps Zéro s’empare de la célèbre « pièce écossaise » avec l’envie d’interroger la malédiction qui l’entoure. Afin de pouvoir en rire tout en la respectant, elle fait usage de marionnettes qui peuvent tranquillement mourir et ressusciter, subir les foudres célestes sans que cela soit grave. Les artistes se permettent aussi quelques libertés de narration, tout en donnant à entendre la langue de l’auteur.
Avec : Maya Bringhen, Mathieu Fernandez-Villacanas, Adriano Rausa et Salma Gisler (Charlotte Chabbey à la création)
Mise en scène, adaptation et conception des marionnettes : Maya Bringhen
Musique : Mathieu Fernandez-Villacanas
Régie : Félicia Baillifard
Une harpiste suisse et quatre chanteuses lyriques britanniques, deux sopranos et deux mezzos forment l'Ensemble Levedy, qui puise autant dans le répertoire romantique de Mendelssohn, que dans la musique moderne de Rubbra ou Britten. L’ensemble est surtout guidé par un goût certain pour l’exploration et beaucoup de malice.
Levedy est un mot de « moyen anglais » signifiant « lady », « dame ». Ses membres sont intéressées par le mélange entre la puissance des voix lyriques et le son cristallin de la harpe, pour créer une sonorité riche, magique et unique à cet ensemble.
Ces cinq jeunes musiciennes se sont connues à Londres, durant leurs études au Trinity College et ont décidé de donner vie à cet inédit et ambitieux projet musical, qui veut notamment valoriser le répertoire féminin.
Ensemble Levedy
Madeleine Todd, soprano
Tamsin Raitt, soprano
Olivia Bell, mezzo-soprano
Helena Cooke, mezzo-soprano
Laudine Dard, harpe
Concert programmé par l'Association des Amis de la Musique d'Aigle et du Chablais.
Vivre dans une fête foraine, le rêve ! Pourtant, pour Alice Clapier, la roulotte où elle vit avec sa fille et son mari ressemble de plus en plus à une prison. Mathilde, qui a presque 15 ans, rêve de devenir une tueuse en série punk tandis que le mari, Bernard, s'entraîne secrètement à devenir danseur de tango avec une peluche, derrière le stand de barbe à papa. Hantée par des souvenirs en forme de regrets, Alice se réfugie dans le sarcasme, et se retrouve désenchantée. Et si Alice avait perdu ses merveilles ?
Rouille et Paillettes mélange différents modes de narration : les dialogues s'imprègnent de poésie, les mots deviennent musique, les corps en action se transforment en danse, le tout dans une fusion mordante de tragique et de comique qui s’entremêlent, comme souvent dans la vie.
Née de la rencontre entre Saskia Simonet, formée à l’Accademia Teatro Dimitri, et Filippo Capparella formé à l’Accademia Nico Pepe d’Udine, la compagnie Teatro la Fuffa s’inscrit pleinement dans la jeune scène circassienne et de théâtre de mouvement. La complémentarité de leurs parcours leur procure un vocabulaire théâtral riche qui leur permet d’explorer de nombreuses disciplines scéniques et de jouer avec les codes et les conventions.
Avec : Martin Durrmann, Audrey Launaz (Marjolaine Minot à la création) et Saskia Simonet
Mise en scène : Filippo Capparella et Saskia Simonet
Texte : Filippo Capparella
Traduction : Patrice Bussy et Saskia Simonet
Œil extérieur : Céline Rey
Scénographie : Sylvia Faleni et Alexis Thiémard
Création lumière, régie lumière et son : Emile Schaer
Création musicale : Davide Rossi
Au début du 18e siècle, le satiriste Jonathan Swift écrit "Les Voyages de Gulliver", une parodie de récit de voyage dans lequel le héros, Lemuel Gulliver, se perd dans des contrées inconnues où l'inquiétant côtoie le merveilleux : Lilliput, dont les habitants ne mesurent qu'une quinzaine de centimètres, Brobdingnag, terre des géants ou encore Laputa, fantastique cité flottante.
Les arTpenteurs revisitent les aventures de Gulliver sous la forme d'une comédie musicale à hauteur d'enfant, qui interroge notre rapport à l'étrange et démontre avec facétie qu'on est toujours le plus grand ou le plus petit de quelqu'un d'autre. A l'aide de perspectives changeantes, de bricolages surdimensionnés et de trucages miniatures, le spectacle se construit à vue : les ressorts scéniques sont partagés avec le public, dans une démarche artisanale et complice qui n'exclut toutefois pas la magie propre au théâtre, et invite petits et grands au voyage
DÈS 17H : ATELIER-THEATRE POUR ENFANTS : LES VOYAGES IMAGINAIRES
Avant de voir le spectacle Les Voyages de Gulliver sous le grand chapiteau rouge, un atelier théâtre pour enfants (dès 7 ans) est proposé dans Le Petit Salon (tente blanche). A travers des jeux collectifs et des improvisations, ce moment ludique permettra aux enfants de plonger dans l'imaginaire du théâtre et de se familiariser avec les personnages de l'histoire du célèbre aventurier. L'occasion d'expérimenter le jeu théâtral, d'inventer des scènes entre géants et Lilliputiens, et même d'apprendre une chanson à reprendre à la fin du spectacle avec les comédien.nes !
Avec : Donatienne Amann, Laurent Annoni, Chantal Bianchi, Lorin Kopp, Verena Lopes et Yvan Richardet
Mise en scène : Thierry Crozat
Écriture et adaptation : Yvan Richardet
Dramaturgie : Lefki Papachrysostomou
Musique : Joséphine Maillefer
Création lumière : Armand Pochon
Régie lumière : Armand Pochon et Donatien Pivetaud
Costumes : Fanny Buchs
Scénographie et accessoires : Alain-Serge Porta
Construction et Scénographie : Christophe Reichel et Cédric Rauber
Consultant vidéo : Miguel Sousa
Direction technique : Gilbert Maire
Technique : Line Adam et Emile Schaer
Médiation culturelle : Corinne Galland
Photo : Philippe Pache